samedi 15 janvier 2011

- Articles sur la Libre qui me semble intéressant à lire:

Article sur la Libre: http://www.lalibre.be

1 Pourquoi ? Pourquoi faut-il une nouvelle réforme de l’Etat ? Autrement dit, tentons d’apporter une réponse à tous ceux qui se demandent encore et toujours à quoi “ils” jouent, ce qu’“ils” fabriquent et pourquoi “ils” négocient.
– Depuis 1999, les partis flamands ont clairement indiqué, dans des résolutions votées presque à l’unanimité du Parlement flamand, la manière dont ils souhaitaient voir le pays évoluer. En deux mots : les Flamands veulent être maîtres de leurs choix politiques. Dans tous les domaines. Ces résolutions ne sonnent pas la fin de la Belgique, mais elles vident l’Etat fédéral d’une partie de sa substance.
– A l’époque, l’aspiration des francophones n’était pas la même. Les partis du Sud estimaient que, moyennant quelques petits aménagements, il était possible de vivre dans l’Etat fédéral tel qu’il avait été façonné par 5 grandes réformes de l’Etat.
C’est la raison pour laquelle, globalement, pendant dix ans, il ne s’est pas passé grand-chose dans notre paysage institutionnel, hormis le transfert de la tutelle sur les communes à facilités de l’Etat fédéral vers les entités fédérées, une arme dont les Flamands ont usé pour refuser la nomination des bourgmestres de la périphérie. Comme quoi les petites réformes peuvent aussi faire de gros dégâts...
On n’a donc pas fait grand-chose pendant 10 ans. Or, il faut reconnaître que, dans un Etat où vivent plusieurs communautés, deux principes essentiels doivent être respectés pour permettre la coexistence pacifique ou, mieux, l’harmonie. Lesquels ?
– La majorité ne peut imposer à la minorité sa manière d’organiser l’Etat.
– La minorité ne peut empêcher la majorité de vivre selon ses aspirations. La stratégie des partis francophones – le statu quo parce que les propositions flamandes étaient jugées inacceptables – a eu comme conséquence, comme dégât collatéral, de porter au pouvoir le plus radical des partis et des hommes politiques de Flandre : la N-VA et son président, Bart De Wever, un nationaliste pur et dur, ouvertement séparatiste, partisan de la création d’un Etat flamand indépendant. Cela ne signifie évidemment pas que tous les Flamands veuillent la scission de la Belgique : mais comme la réforme de l’Etat n’a pas été possible avec Yves Leterme, ils ont préféré plébisciter quelqu’un de plus radical.
C’est donc avec lui qu’il faut à présent tenter de négocier l’évolution de l’union belge tout en sachant qu’il veut le divorce. Toute la difficulté de l’actuelle négociation réside dans cette ambiguïté. Mais on ne peut se passer de la N-VA, incontournable, d’autant que tous les autres partis flamands, tétanisés, se rangent prudemment ou frileusement dans son sillage.
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